Parabloïd

Sous l'oreille s'ouvre une brèche
Fendant l'écorce jusqu'à la tempe
Et d'où suinte un goutte à goutte,
Dont le bruit couvre celui du temps,
Dont la liqueur floue la raison.
Le liquide fugitif, infatigable comme l'eau
Répend son fluide et vérole tout.

Les murs transpirent, la panique mouille
Les mains affûtent les serres
Les sourires aiguisent les crocs
La chair se hérisse, arrivent les lames
Tantôt molles comme les montres,
Tantôt tranchantes comme le temps,
Introduisant leurs propres secondes
Par le rythme de leurs à-coups.

Métronome détraqué de l'ascenseur émotionnel
L'heure est à l'affolement.
Le sang bat le coeur, la trotteuse au galop
Dilate ses ressorts et contracte le système
Qu'elle goupille sous le sternum,
Bombe en instance dont les os sont la coque.

C'est alors qu'explosent
C'est alors qu'éclatent
Les reflets.
Et le miroir reste de marbre
Scellant la stèle de ce mirage.